[FRANCE] Airbus A400M en dérive...

Une maquette, c’est ce qui risque de rester de ce projet d’avion gros transporteur de troupes et de matériel, si l’on en croit la déclaration du patron d’Airbus relevée dans la presse allemande (Der Spiegel) qui évoque des « conditions actuelles » peu propices à la poursuite de la construction de l’avion. Comme si ces conditions lui étaient étrangères… Les états avaient jusqu’à demain pour résilier leurs commandes, une rallonge de trois mois a été validée pour trouver une solution.

Thomas Enders, patron de l’avionneur, déclare simplement que l’avion ne volera pas, si les problèmes rencontrés continuent de s’amonceler, situant son entreprise à deux doigts de l’abandon du projet et qu’il n’était pas prêt à faire la tournée des gouvernements français et allemands pour les supplier à poursuivre un programme inacceptable pour Airbus. La façon cavalière dont est menée l’affaire ne doit pas faire oublier les manquements d’Airbus, en retard de quatre années sur un cahier des charges prévoyant, rappelons le, les premières livraisons pour la fin de cette année 2009. Le problème serait celui de la motorisation, avec une responsabilité partagée, la plus grande, du point de vue d’Airbus, revenant aux états, peu enclins à un assouplissement du cahier des charges.

Les clients d’Airbus seront certainement ravis d’apprendre qu’ils devront prolonger les potentiels de leurs vieilles flottes d’avions transporteurs, du moins ceux qui le pourront car, inégalité oblige devant les missions, nos Transall ont tournés plus que ceux des Allemands par exemple et sans possibilité de transfert de missions vers d’autres appareils, comme la GB par exemple avec ses C130. Les menaces de résiliation des commandes, c’est d’ailleurs peut-être ce qu’espère Airbus, risquent de se concrétiser sans résoudre le problème autrement que de commander des Boeing ou de louer des Antonov. Les éclaircissements demandés à Airbus risquent de rester sans réponse.